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Notre but

En tant que généalogistes d'origine Autochtone, il nous fait plaisir d'aider les Métis du Québec et de l'Ontario à démontrer leurs origines. C'est parfois un défi de taille, car les registres paroissiaux sont parfois incomplets. Le Québec, contrairement à l'Ontario et aux provinces de l'Ouest, ne reconnait pas l'existence du peuple métis au Québec. Plusieurs associations travaillent d'arrache-pied à faire la preuve de l'existence au Québec de différentes communautés historiques métisses et leur migration. Chacun d'entre nous, à qui ce sujet tient à cœur, se doit de participer à cet effort collectif afin d'aider à prouver que les Métis au Québec sont bel et bien existants encore de nos jours, et fiers de leurs origines.

Nous offrons nos services aux personnes désirant retracer leurs liens généalogiques et historiques les rattachant aux Autochtones et plus particulièrement aux Métis du Québec.

Origine Métisse

Le mot Métis vient du latin miscere, lequel signifie mêler. Les termes mitif et mitis sont connus en vieux français, tandis que métis est connu en français moderne. Une toile moitié fil, moitié coton est dite métisse.

Selon le généalogiste Alexandre Savard-Alemann, au moins 45 unions interethniques "à l'indienne" ont été célébrées entre Européens et Sauvagesses en Acadie entre 1604 et 1650, plus précisément dans les régions de Pentagouët (Maine), Cap de Sable (Nouvelle-Écosse), Port-Royal (Nouvelle-Écosse) et Rivière Saint-Jean (Nouveau-Brunswick).

De plus, selon le généalogiste Stephen White, au moins 66 mariages interethniques ont été célébrés devant l'Église catholique entre Sauvagesses et Européens en Acadie entre 1650 et 1730.

Quant à la Nouvelle-France, selon le généalogiste René Jetté et le PRDH, au moins 192 autres unions interethniques ont été célébrées devant l'Église catholique entre Européens et Sauvages entre 1630 et 1730; le quart de ces mariages ont eu lieu entre Indiens et Françaises, et près de la moitié ont été célébrés dans la vallées du St-Laurent.

Quant à lui, l'historien Marcel Trudel relève 93 mariages et unions à l'indienne dont le conjoint autochtone a été soumis à l'esclavage au Canada entre 1600 et 1830; 18 des 93 couples se sont unis à Michillimackinac (Détroit), 16 à Montréal, une douzaine à Lachine et autant à Montréal. Les autres unions ont eu lieu pour la plupart en Montérégie, à Sorel, à Batiscan et dans la grande région de Montréal.

Consciente que les Métis canadiens sont souvent issus des unions entre les Européens et les premiers occupants du continent, surnommés Sauvages, Indiens, Amérindiens, Autochtones, Algonquins et autres, la Corporation Métisse du Québec avait relevé et publié sur son site internet, les données relatives à au moins 300 mariages catholiques et unions "à l'indienne" célébrés entre Autochtones et non-Autochtones en Acadie et en Nouvelle-France, entre 1604 et 1730. Avec leur permission, nous avons joint cette liste en espérant qu'elle saurait vous être utile.

D'autre part, plusieurs Métis étaient ce qui est convenu de surnommer des "Métis Blancs", c'est-à-dire des Européens ou des Canadiens français adoptés par les communautés métisses historiques.

Métis au sens de la loi

En droit canadien, pour savoir qui sont les Métis au sens de l'article 35 de la Charte canadienne, il faut s'en référer à la Charte canadienne et aux différents jugements de la Cour Suprême. Selon le libellé de l'article 35, les Métis forment un peuple autochtone, au même titre que les Indiens et les Inuit. Pour connaitre la définition du Métis au Canada, nous vous suggérons de consulter le jugement de la Cour Suprême du Canada en date du 19 septembre 2003.

Le 19 septembre 2003, la Cour suprême du Canada a défini qui sont les Métis: la Cour suprême a tenu à souligner qu'on ne lui a pas demandé une définition exhaustive de l'identité métisse aux fins de présentation des revendications fondées sur l'article 35 : “Nous allons en conséquence nous contenter d'indiquer les éléments importants d'une future définition, mais nous affirmons néanmoins qu'il est urgent d'établir des critères d'appartenance appropriés avant que ne surviennent des différends. De façon générale, nous sommes enclins à faire nôtre la démarche proposée par les juges Vaillancourt et O'Neill des juridictions inférieures (la Cour provinciale et la Cour supérieure de l'Ontario). Plus particulièrement, nous retenons les trois facteurs principaux suivants comme indices tendant à établir l'identité métisse dans le cadre d'une revendication fondée sur l'article 35 : auto-identification, liens ancestraux et acceptation par la communauté."

"Premièrement, le demandeur doit s'identifier comme membre d’une communauté métisse."La Cour précise que cette auto-identification ne doit pas être récente: en effet, bien qu'il ne soit pas nécessaire que l'auto-identification soit constante ou monolithique, les revendications présentées tardivement, dans le but de tirer avantage d'un droit visé à l'article 35, ne seront pas considérées conformes à la condition relative à l'auto-identification.

“Deuxièmement, le demandeur doit faire la preuve de l'existence de liens ancestraux avec une communauté métisse historique. Cette exigence objective garantit que les bénéficiaires des droits protégés par l'art. 35 possèdent un lien réel avec la communauté historique dont les pratiques fondent le droit revendiqué. Nous n'exigerions pas la preuve de " liens du sang " minimums, mais plutôt la preuve que les ancêtres du demandeur appartenaient, par naissance, adoption ou autrement, à la communauté métisse historique."

“Troisièmement, le demandeur doit prouver qu'il est accepté par la communauté actuelle dont la continuité avec la communauté historique constitue le fondement juridique du droit revendiqué."

.Toutefois, vous aurez la surprise d'apprendre que les Métis du Québec et de l'Est du Canada ne sont pas reconnus officiellement comme tels présentement et n'ont aucun droit, du moins au sens de la loi. Le tribunal a établi qu'en plus de s'auto-identifier Métis et de démontrer ses liens ancestraux avec les Autochtones et les non-Autochtones, le Métis doit de plus appartenir à une communauté métisse reconnue. Il est donc primordial pour toux ceux qui s'identifient comme Métis de s'inscrire à une Communauté Métisse historique reconnue dans leur région. Comme vous pouvez le constater, il y a encore beaucoup de chemin à faire et nous avons intérêts à ne pas nous traîner les pieds...!

Qui sont les Métis ?

En résumé, ce qu'il faut savoir des Métis, du 17e au 19e siècle:

1. ils formaient un ou des peuples autochtones distincts des peuples indiens et européens;
2. ils étaient régis par leurs propres coutumes;
3. ils ont créé une culture nouvelle;
4. ils avaient une identité collective distincte;
5. ils avaient des qualités et des compétences particulières;
6. ils étaient des partenaires indispensables dans les associations économiques entres autochtones et non-autochtones;
7. ils étaient principalement interprètes, intermédiaires, guides, messagers, transporteurs,  explorateurs, commerçants et fournisseurs;
8. ils étaient parfois "coureurs des bois", lesquels sont devenus "voyageurs" au 18e siècle;
9. ils étaient parfois surnommés "livyers" ou "settlers", Otepayemsuak c'est-à-dire les "indépendants", et "bois brulés" à cause de leur teint foncé;
10. ils étaient rarement agriculteurs (à quelques exceptions près) sous la coupe d'un seigneur, lesquels formaient la majorité des colons de la vallée du Saint-Laurent et de la Nouvelle-Écosse.

Basés sur ces critères, nous nous sommes lancés sur leur piste...

Où sont les Métis ?

Afin de permettre aux généalogistes de mieux identifier les communautés métisses dans certaines régions, nous effectuons présentement des recherches dans les différentes banques de données disponibles aux généalogistes, soient Parchemin, Thémis, Chronica et le PRDH.

Dans un premier temps, nous avons d'abord dressé la liste des interprètes apparaissant dans les contrats signés entre 1626 et 1784, regroupés dans la banque de données notariales informatisées Parchemin.

Suivront dans un deuxième temps, la liste des Indiens et des Métis apparaissant dans les actes de Thémis et Chronica, ainsi que Parchemin; la liste des voyageurs ainsi que celle des officiers de Milice  apparaissant dans les actes retracés dans les banques de données Parchemin, Thémis, Chronica et PRDH.

Dans un troisième temps, il nous faudra regrouper les données de ces différentes listes, par époque et par région, pour ensuite comparer le tout aux données colligées par la Corporation sur les unions interethniques et leurs descendants.

C'est un défi de taille, il va sans dire! De un, aider à prouver que les Métis au Québec sont bel et bien existants encore de nos jours et fiers de leurs origines; et d'autre part compléter l'identification des différentes communautés métisses et leur migration. Pour ce faire, nous devons recueillir le maximum d'informations pertinentes afin de mettre à la portée des chercheurs, toutes les données nécessaires à l'aboutissement de leurs recherches.

Vous aimez la généalogie et l'histoire...? Vous avez des ancêtres Indiens et ou Métis...? Alors, pourquoi ne pas aider à mettre à jour l'histoire d'un peuple jusqu'ici méconnu.

Un peuple sans histoire ne peut survivre, il s'éteint tout doucement, ignoré des uns et assimilé par d'autres...

Je me souviens...

Pour ceux d'entre vous, Métis de Nation, qui avez souvent l'impression de n'appartenir nulle part, j'aimerais partager avec vous un texte fort à propos, "Mixed Blood teachings", écrit par une grande dame du Cap Breton, Willi Nolan, activiste de renom et Grand-mère au grand coeur.

Le texte est en anglais, mais il en vaut la lecture et il est toujours d'actualité, car il remet les pendules à l'heure, pas à peu près...! Peut-être la lecture qu'il vous faut aujourd'hui pour vous faire redresser les épaules et vous rappeler que que vous faites partie d'un peuple qui a beaucoup à offrir. et qui se souvient...

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'anglais, je me suis permise d'en faire une traduction française.

 

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Dernière mise à jour: 07/09/2016